Argentine 2015-2018

A la découverte de l’énigmatique Cône de Arita

Rayon de lumière furtif sur le Cône de Arita au large du Salar d’ArizaroPhoto : Marion

Un vrai décor de science-fiction, un cône presque parfait, sombre, flotte sur une mer de sel, blanche.

Le cône de Arita nous hantait depuis sa découverte alors que nous partions pour la Bolivie. Un touriste américain, rencontré à Salinas Grandes au nord-ouest de l’Argentine, nous avait parlé de ce cône étonnant. Après des recherches sur Internet, nous apprenons qu’il serait considéré comme l’un des plus parfaits au monde. Nous réalisons qu’il n’est pas facile d’y accéder et demanderait une bonne préparation. Nous avions fait le choix de continuer vers la Bolivie pour explorer le Salar de Uyuni et le Lipez qui promettaient de belles émotions. Nous nous étions promis de nous y rendre à la fin de notre périple sud-américain. 

Etrangement, ce lieu magique de la Puna argentine n’est pas évoqué dans nos guides, lonely planet ni GEOGguide. Nous chercherons les chemins d’accès sur Google Earth.

Daniel au Salar de Pocitos (3405 m)Photo : Marion

Depuis San Antonio de los Cobres, nous empruntons une piste dans un paysage lunaire à plus de 3500 m d’altitude, traversons le Salar de Pocitos, auquel succède « el Desierto del Diablo Â» ( le désert du diable) aux collines rougeoyantes avant de rencontrer Tolar Grande, village de Far West, près de la frontière chilienne.

Notre Azalaï dans le Desertio del DiabloPhoto : Marion
VIDEO : Desierto del Diablo

 

Gare de Tolar Grande (3535 m)Photo : Daniel
Gare de Tolar Grande Photo : Daniel

La vie de ce village de mineurs, de 158 personnes, s’organise autour d’une gare ferroviaire. Le chemin de fer General Manuel Belgrano relie la ville de Salta au port d’Antofagasta au Chili, pour le transport du minerai.

Tolar Grande se trouve au bord du plus grand lac salé de la Puna argentine, le Salar d’Arizaro qui signifie « cimetière des vautours Â» en quechua. En effet, dans les temps anciens, des caravanes de chevaux et de vaches, en partance pour le Chili, mourraient en traversant ce lac salé et offraient un met de choix pour ces précieux charognards.

Salar d’ArizaroPhoto : Marion
Piste sur le Salar d’ArizaroPhoto : Daniel

Une piste de sel nous secoue pendant les 70 km qui séparent le village de Tolar Grande au Cône de Arita. Nous l’apercevons au loin, dressé tel un phare pour naufragés du désert, avec ses 122 m de hauteur. Arita signifie « pointu Â» dans la langue Aymara.

Daniel au Cône de AritaPhoto : Marion

Au début du du XXème siècle, on pensait qu’un cône si parfait ne pouvait être qu’une construction humaine. Mais le Cône de Arita est naturel. Les géologues expliquent qu’il s’agirait d’un petit volcan avorté qui n’aurait jamais laissé exploser de lave et développer de cratère. En surface du cône, on trouve du sel noir, ramené par le magma d’anciennes coulées souterraines. Des archéologues ont retrouvé des vestiges qui attestent que ce fut un centre de cérémonie antérieur à l’arrivée des Incas.

On raconte que dans les années 50 des OVNIS, des cigares géants, restèrent étrangement plusieurs heures dans les airs, juste au-dessus du sommet du cône d’Arita.

Le Cône de Arita au lever du jourPhoto : Daniel

Le Salar d’Arizaro serait le terrain d’atterrissage d’extraterrestres. L’épicier de Tolar Grande nous montre même une photo d’OVNI prise sur son smartphone, quelques temps auparavant. Un mur de sa boutique est couvert de coupures de journaux relatant ces faits divers. Malheureusement nous n’avons pas la présence d’esprit de prendre des photos. Nous repasserons par Tolar Grande pour réparer cette faute, mais nous trouverons porte close. Notre épicier était parti en WE à Salta.

Tolar Grande et ses ruelles désertesPhoto : Daniel
A Tolar Grande, nous n’avons pas trouvé d’extraterrestres, mais Daniel est accueilli par les Rois Mages. Nous sommes le 6 janvierPhoto : Marion

 

  1. Boron

    Eté(‘chili) janvier 1966 – nous avons fait le voyage Santiago/Antofagasta en voiture puis avons pris le train Antofagasta/Potosi en traversant le lac salé – petit train ressemblant à un train anglais très confortable – J’aimerais écrire tout cela mais j’ai des lacunes quant au train. Je me souviens que le train s’arrêtait à la frontière mais pas du village. Pourriez-vous m’aider. Merci

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  2. Yaxiao

    C’est tellement beau que je n’en crois pas mes yeux !!!
    Merci de nous avoir fait découvrir ces paysages stupéfiants.

    Bonnes aventures en Afrique !

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  3. Philippe Micheli

    Bonjour Marion et Daniel,
    Très beau reportage,mon préféré, magnifiques photos, bravo!!!
    Des ciels étonnants, Tolar Grande au soleil avec le ciel nuageux, étrange…
    Et la photo incroyable…Piste entre le désert du diable et Tolar Grande…Vous avez remarqué, l’ombre formée par les nuages, on dirait un guépard qui galope?
    Bon voyage africain, à bientôt.

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    • Marion et Daniel

      Bonjour Philippe,
      Merci pour ton commentaire. Nous n’avions pas remarqué la présence de ce jaguar éphémère. Cela confirme que ces lieux sont magiques.
      A bientôt

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