Pendant de nombreuses années le centre de Johannesburg a détenu le record mondial de criminalité. Aujourd’hui, il connait une étonnante renaissance. Il le doit à un homme visionnaire. En 2009, Jonathan Liebmann, originaire de Johannesburg, souhaite donner une nouvelle image du centre ville. Il veut créer des espaces où les gens puissent travailler, vivre et se distraire. Avant de se lancer dans l’investissement immobilier, il avait visité plusieurs grandes villes d’Europe, où une grande partie de la vie urbaine se concentre autour du quartier central des affaires. Comme Il estime qu’il pourrait reproduire cela à Johannesburg, il achète plusieurs entrepôts vides dans le quartier de Maboneng et les transforme en logements créatifs, qu’il propose gratuitement à des artistes. « Arts on Main » est né.
Nous nous régalerons de street Art en compagnie de Damien, notre guide français, à travers les rues de Maboneng et Braamfontein.
Grâce à cette initiative d’autres artistes s’installent, et les habitants reviennent vivre dans le centre ville, attirés par une vie culturelle qui n’a jamais été aussi dynamique après 20 ans de déclin. Depuis, Maboneng est devenu un quartier branché avec des studios d’art, des restaurants, des bars. Il fait partie des projets de réhabilitation urbaine les plus réussis dans le monde.
La municipalité et des entreprises privées ont emboité le pas pour revaloriser d’autres quartiers par la création artistique et passent régulièrement des commandes de murales.
Aujourd’hui Johannesburg souhaite devenir une des capitales mondiales du Street Art. Depuis quelques années, en octobre, son festival d’art mural « City of Gold Urban Art Festival» attire des artistes du monde entier.
« Quand j’ai commencé en 2005 dans des passages souterrains, c’était illégal et mal vu », se souvient Bias, l’un des graffeurs en vue de Johannesburg.
« Nous voulons promouvoir notre ville comme l’une des capitales mondiales du graffiti et l’art de la rue auprès du public, alors que seulement 6 % des écoles proposent des cours de peinture », explique l’organisateur du festival, Jared Pereira.
Malheureusement, dans cette ville cosmopolite de presque six millions d’habitants, les inégalités restent fortes et nous rappellent le sombre passé de l’apartheid dont nous visiterons le Musée.
Comme nous avions terminé la visite de Cape Town par Robben Island où Nelson Mandela avait été emprisonné durant 18 années sur 27 ans de détention, nous finissons celle de Johannesburg par la maison qu’il a occupée dans le township de Soweto avec sa femme Winnie.
Les premiers townships ont été construits dès la fin du XIXème siècle jusqu’à l’abolition de l’apartheid, le 30 juin 1991. Apartheid signifie « séparation, mise à part ». Les townships permettent la marginalisation des populations noires et métis, par un ordre social discriminatoire et des conditions de vie plus ou moins précaires.
Ils sont découpés en parcelles égales où sont construites des petites maisons identiques produites en série à bas coût.
Damien nous fait remarqué que les townships, aujourd’hui, sont l’équivalent de nos cités avec leurs barres verticales, mais ici les constructions sont à l’horizontal, car l’Afrique du Sud n’a pas de problème d’espace. Une population plus aisée, voire blanche, choisit de s’y installer actuellement.
Par contre « les squatter camps » sont des bidonvilles. Les gens achètent quelques tôles et construisent illégalement une bicoque avec juste une pièce. Au bout de trois mois d’occupation, la municipalité installe une arrivée d’eau extérieure et des WC secs pour le quartier. Ils se branchent illégalement sur une ligne électrique. Un unique canapé et une télé meublent la bicoque. Le soir le canapé est poussé et les gens dorment par terre. « Finalement ce sont les gens favorisés qui payent l’électricité pour les pauvres. » nous fait remarquer Damien.
Françoise Leroulley
J’adore le street art! Déjà à Hambourg il y avait un quartier entier, renommé pour ça. J’avais admiré, mais les vôtres sont dans la catégorie au-dessus!! Je passe et repasse les images. « Pour le reflet j’ai deviné aussitôt que CT Marion » Tendresse Sanfroise.
francine LESOURD
Merci à vous deux qui savez si bien nous ravir.
Je rentre avec Jacques d’un mois 1/2 en Patagonie chilienne et argentine avec passage du Cap Horn. Je me souviens que vous y aviez apprécié cette destination …. ce fut notre cas. Magnifique et magique !!! Amicalement.
nelly
Eh ben merci pour toutes ces couleurs !!!