Le circuit de notre premier voyage en Amérique du Sud (30 000 km parcourus de mi-juillet 2015 à fin avril 2016). En Jaune le début en Uruguay où nous avons débarqué, en rose le circuit en Argentine, en vert celui du Chili et en bleu les traversées maritimes.
Durant sept mois nous avons parcouru la Patagonie, destination mythique, un des territoires les plus marquants du monde, traversé par la « Ruta 40 » en Argentine et la « Carretera Austral » au Chili.
Cette terre fascine par ses grands espaces qui couvrent plus de 1,2 million de km 2 dans le sud de l’Argentine et du Chili. La Patagonie argentine, bordée au nord par la Pampa et la Province de Buenos Aires, s’étend jusqu’à la Terre de feu.
A l’est, c’est le domaine des « mesetas », plateaux entaillés de quelques vallées fluviales et traversés par des routes solitaires. Des estancias, immenses fermes, dont on aperçoit rarement les bâtiments car elles sont très éloignées de la route.
Paysages de steppe semi-aride à l’horizon infini, peuplée originellement par les guanacos qui contrairement aux lamas ne sont pas domesticables. Les peuples autochtones, dont la vie dépendait du guanaco, suivaient leur migration.
Les anglais importent l’élevage du mouton depuis les Iles Malouines en 1880.
Toutes les terres sont bordées de clôture car le pays a été partagé à l’arrivée des colons, repoussant les peuples autochtones nomades à l’ouest vers les Andes. Aux pionniers, le gouvernement accorde des concessions sur des territoires immenses jusqu’à 200 000 hectares pour certains.
Nous sommes interloqués devant cette carte, datant de 1927, où l’on voit comment la province de Santa Cruz a été quadrillée pour l’attribution des terres : chaque parcelle porte le nom de son propriétaire. On retrouve les noms des grandes fortunes de l’Argentine d’aujourd’hui comme les Menéndez ou les Braun établis à Punta Arenas, fondateurs de banques et d’entreprises de transport etc… La riche demeure de la famille Braun se visite à Punta Arenas.
Sur la côte Atlantique sud se rencontrent quelques zones urbaines, ports de pêche et exploitations pétrolières.
La Patagonie, l’une des régions les moins peuplées au monde ( 3,4 hab./km 2 ) se caractérise avant tout par une succession de paysages originels balayés par les vents d’ouest souvent violents et soudains.
Nous aurons tout loisir d’observer une faune marine exceptionnelle : baleines, lions de mer, orques à la Péninsules de Valdès où nous sommes restés 5 semaines, éléphants de mer que nous avons fréquentés quelques jours à la Playa Descondida et à la Punta Ninfas, Gorfous sauteurs à Puerto Deseado, Manchots de Magellan à Cabo de Virgenes en bordure du détroit de Magellan où les vents surnommés « les quarantièmes rugissants et cinquantièmes hurlants » par les navigateurs nous ont montré de quoi ils étaient capables aux portes de la Terre de Feu. Plus loin en Terre de Feu chilienne nous découvrirons les Manchots Royaux si photogéniques.
« C’est bien ici, au bout du monde, que se sont rassemblés les paysages les plus extraordinaires du Grand Sud : le mythique massif du Fitz Roy, la fantastique calotte glaciaire du Campo de Hielo Sur et ses glaciers gigantesques, dont le célèbre Perito Moreno, et, côté chilien, le massif de Torres del Paine et les canaux de Patagonie, entre fjords majestueux et glaciers suspendus… » Géoguide : l’Argentine
« C’est la convulsion géologique la plus spectaculaire que l’écorce terrestre a lancé jusqu’au ciel » Lionel Terray
Surprenante rencontre d’un pic de Magellan, au retour de notre randonnée du Fitz Roy
Au Chili, le long de la Carretera Austral s’étendent des forêts pluviales impénétrables que dominent d’immenses arbres, les Alerces millénaires. Des fougères géantes et des Gunneras poussent au bord de la piste que viennent égayer des buissons de fuchsias en fleur. De part et d’autre de la Carretera Austral des glaciers suspendus descendent jusqu’à 500 mètres d’altitude. Mais le temps couvert, à notre passage, ne nous permettra pas de les admirer.
La Patagonie c’est aussi une fantastique réserve d’eau : des lacs immenses, profonds, aux couleurs extraordinaires, parfois d’un bleu turquoise électrique, qu’alimentent deux calottes glaciaires « El Campo de Hielo Sur » et « el Campo de Hielo Norte ». Les rivières poissonneuses attirent des pêcheurs fortunés du monde entier que des estancias accueillent pour venir chatouiller la truite et le saumon.
Au cours des ères géologiques la mer recouvre à plusieurs reprises la Patagonie, restent des dépressions salines qui ponctuent le paysage.
Patagonie, terre de glace mais aussi terre de feu avec des volcans actifs. Pour un bivouac au pied du volcan Villarica, nous avons failli nous retrouver au consulat menottés ! Un barrage de 5 policiers armés nous attendait à la sortie du parc le lendemain. Nous étions accusés d’ascension nocturne illégale du volcan. En fait, des alpinistes se sont fait déposer par un véhicule à 23h30, dont les phares sont visibles sur la photo. Le véhicule est redescendu 10 minutes après. Le garde du parc a vu, durant la nuit, des lumières se déplacer sur le cône du volcan. A 6h30, il est monté et a photographié notre véhicule comme preuve. Il a juste oublié de toquer à la porte pour s’assurer qu’il n’y avait personne dedans, car nous étions innocemment en train de dormir. A 7h30, nous sortons du véhicule, quelle ne fut pas notre surprise de ne plus trouver nos crocs que nous laissions sur le pare-choc, lorsque nous étions à l’intérieur ! Or sur la photo que détenaient les policiers, nos crocs étaient toujours à leur place. A votre avis, qui a volé nos crocs ? Daniel accuse le garde d’avoir subtilisé les crocs. Penaud, celui-ci change de ton et dit qu’il n’y a plus de problème, que nous pouvons partir. A cela Marion répond :  » nous sommes heureux d’offrir nos crocs à des Chiliens ! » Le garde et les policiers riaient jaune…
Heureusement, à Comandante Luis Piedra Buena, nous avons reçu la bénédiction papale, notre voyage continuera sous de meilleurs augures.
Christinet
Bonjour,
Venons de regarder tous vos reportages, magnifique. Nous nous sommes manqué de peu, je crois qu’on était juste devant ou derrière par rapport aux cathédrales de marbres.
Nous repartons mi-septembre pour 3 mois cette fois le Centre et le Nord de l’Argentine et le Nord du Chili avec l’île de Pâques. Laisserons la voiture de nouveau en Uruguay.
J’espère que vous avez passé un bel été en Europe. Certainement que votre départ est proche aussi.
Peut-être on se croisera cette fois!
Amicalement
Cornelia et Jean-François (Azalai Islande )
Diane Pieyre
Quel merveilleux periple vous nous avez offert en photo. Je vous souhaite pareilles beautés encore à rencontrer. Diane
Diane Pieyre
Quel merveilleux periple en photo vous nous avez offert, je comprends que vous preniez vos pieds à pitater là bas alors je vois souhaite des suites aussi fantastiques. Diane
Pierre et Corinne
Quelle belle redécouverte de ces lieux qui s’étaient un peu cachés dans nos têtes et qui, grace à vos photos, se mettent à danser.
Marion et Daniel
Nous suivons avec plaisir le récit de votre périple aux USA sur Casa-Trotter, c’est pour nous un avant-gout de ce que nous ferons plus tard.
Amitiés
André daniel
Après une visite au Portugal, petit crochet par la Bretagne pour voir amis et famille. Ensuite retour saint egréve.
Pour vos reportages un seul mot… magnifique!
Bonne continuation
Amitiés
lelong
Sympa d’avoir relu votre périple précédent ! Le texte va à l’essentiel et les photos nous font rêver ! Croquignole l’anecdote avec les « crocs » !! Continuez bien à vous et à nous enchanter . biz nelly